jeudi 19 novembre 2009

Berlin dans le texte... (2)

La Trilogie berlinoise de Philip Kerr

L’été de cristal - La pâle figure - Un requiem allemand

Traduction : Gilles Berton

Editions du Masque (2009)

836 pages


Publiés pour la première fois dans les années 1989-1991, L’été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand évoquent l’ambiance du IIIe Reich en 1936 et 1938, et ses décombres en1947. Ils ont pour héros Bernie Gunther, ex-commissaire de la police berlinoise devenu détective privé. Désabusé et courageux, perspicace et insolent, Bernie est à l’Allemagne nazie ce que Phil Marlowe était à la Californie de la fin des années 30 : un homme solitaire témoin de la cupidité et de la cruauté humaines, qui nous tend le miroir d’un lieu et d’une époque.


Résumé du livre : L’été de cristal se situe en 1936, alors que l’on « nettoie » Berlin en prévision des J.O. Bernie Gunther, ancien membre de la Kripo devenu détective privé n’est pas sans ressembler à Philip Marlowe, le modèle culte de tous les privés. Son enquête (meurtre de la fille d’un industriel et disparition de bijoux) le conduit à se laisser interner au camp de Dachau... Dans La pâle figure, situé en 1938, il est victime d’un chantage de Heydrich qui veut le contraindre à réintégrer la police. Un requiem allemand, le plus noir des trois, commence en 1947 dans Berlin en ruine et divisé en secteurs d’occupation. La Trilogie berlinoise, tout en respectant les règles du genre policier, offre un portrait glaçant et puissamment évocateur de Berlin au quotidien à l’ère nazie.



La Fenêtre berlinoise de Saša Ilic

Traduit du serbo-croate par Alain Cappo

Editeur : Gaïa (2009)

352 pages


Résumé du livre : Envoyé à Berlin par une O.N.G. de Belgrade, un jeune homme vient recueillir les mots des exilés, ceux que la guerre ou les aléas de l’Histoire ont déplacés d’une nation à l’autre, d’une vie à l’autre. Se laissant guider par le hasard, il va de rencontre en rencontre. Sur un banc d’Alexanderplatz, il croise la destinée de Viktor Greber, vieil homme à la générosité attentive, convoquant le fantôme d’une chanteuse de cabaret des années 30 ou les traits d’un amour disparu dans la tourmente de l’ex-Yougoslavie. Dans les couloirs du métro, il suit la silhouette d’Ana Djadic, une marionnettiste de théâtre qui ne se confie qu’à ses pantins.


Saša Ilic capte les pulsations de Berlin et de ces vies invisibles. Pierre après pierre, il fait tomber les murs du silence et de la douleur, et rend leur place aux déclassés, aux oubliés, en ouvrant grand les fenêtres sur leurs existences.


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