vendredi 30 octobre 2009

« Stasiland » d'Anna Funder


Personne n’échappe à la Stasi. Ni Julia, adolescente coupable d’aimer un Italien. Ni Klauss, leader du Klaus Renft Combo dont les très subversives reprises des Rolling Stones sont mises à l’index. Ni le jeune Charlie, mort dans d’étranges circonstances après avoir tenté de franchir le Mur. Même les propres agents de la police secrète peuvent se retrouver sous ses feux, tel Hagen Koch, cartographe personnel de Honecker et responsable du tracé du mur de Berlin qui osa présenter sa démission.


Traduction : Mireille Vignol

Réédition en poche : 10/18 - domaine étranger - 381 pages

jeudi 29 octobre 2009

2009 Jahre Mauerfall




Pour tout savoir des événements programmés à Berlin pour les 20 ans de la chute du mur

Berliner Philharmonie


















Brandenburger Tor



Je n’ai pas vu le rideau de fer tomber...

EXPO

Nathalie B. de Fraissinette

à l'Atelier Demi-Teinte

du du 3 novembre

au 11 décembre 2009


1987, je visionne « Les Ailes du Désir » de Wim Wenders. C’est la première fois que je me promène dans la ville de Berlin encore divisée. Je garde un souvenir ébloui des anges qui peuvent traverser sans peine les murs, le Mur. Je me souviens de la scène de la Staatsbibliothek, de la musique mêlée aux murmures en langue allemande et du conteur errant dans le no man’s land de la Potsdamer Platz.

Septembre 1998, je rends visite à un ami qui vit à Berlin. La Potsdamer Platz est un immense chantier à ciel ouvert. L’été s’achève. L’ambiance est douce et décontractée. J’aime d’emblée l’énergie de cette ville, sa jeunesse, son architecture, ses friches, ses espaces verts, ses bâtiments écologiques et … l’odeur de son métro. Je me sens bien, dans mon élément, un élément familier. Je me remets à photographier après deux ans d’interruption.

Au fil de mes séjours, je prends conscience que le présent de cette ville la renvoie immanquablement à son passé. A Berlin-Est, on débaptise les rues, on déboulonne les statues, on détruit le Palais de la République, (édifice emblématique de l’ancienne RDA) et on efface les peintures de l’East Side Gallery pour les repeindre à l’identique. Que choisit-on de conserver ou de faire disparaître ?

Novembre 2008, je pars à Berlin pour y photographier les traces du mur et tenter de saisir toutes ces mutations qui font de Berlin « la ville des mémoires entrecroisées » selon l’expression d’Emmanuel Terray.

Je ne sais plus où je me trouvais le jour de la chute du mur. Cela n’est pas mon histoire, et pourtant, c’est la mienne.


Nathalie B. de Fraissinette.


Autodidacte de la photographie, Nathalie Brugerolle de Fraissinette est née à Lille en 1964. Elle vit et travaille à Paris.

Tirages argentiques 24X30, signés et limités à 8 exemplaires, disponibles à la vente, exposés à l'atelier du 3 novembre au 11 décembre 2009.


Atelier Demi-Teinte

8, Rue Mayran - 75009 PARIS - Métro Cadet - Ligne 7

Ouvert du lundi au vendredi : 9h-12h30 13h30-18h30

http://www.demi-teinte.fr/cadregalerie.htm


lundi 26 octobre 2009

France Inter célèbre les 20 ans de la chute du mur...



Vidéos en ligne, émissions, journées spéciales,
portraits de jeunes berlinois, témoignages de personnalités politiques ou artistes, galeries photos...

France Inter se met à l'heure berlinoise pour célébrer les 20 ans de la chute du mur.

Berlin 61 – 89 / Wall Of Sound


Berlin 61 – 89 / Wall Of Sound n’est pas une compilation ordinaire. Il s’agit plutôt d’un album concept, qui fait à la fois référence à une période historique et à un ensemble de musiques qui résonne comme un écho continental au mur du son de la pop américaine édifié par Phil Spector.

Un double CD comme une bande-son imaginaire, composé d’une trentaine de titres sélectionnés et mixés par Caroline Cartier (France Inter). Du rock d’avant-garde et de la pop futuriste, parfois émaillés d’inspirations cabaret, des musiques extrêmes et intenses, qui ont été pendant ces trois décennies concoctées « au pied du mur » par des créateurs qui aiment le danger et la prise de risques. A côté des pasionarias que sont Nico et Nina Hagen, des groupes allemands comme Agitation Free, Harmonia, Can, Die Krupps, Neu !, Einsturzende Neubauten,leurs cousins suisses les Young Gods et tous les autres sont des esthètes, des pionniers de la scène alternative qui ont apprivoisé l’électronique avec un sens aigu de l’efficacité. Ils mêlent souvent l’art de la mélodie à une approche bruitiste, et leur musique flirte avec la transe et une dramaturgie sonore que l’on retrouve aujourd’hui chez nombre de créateurs comme Sonic Youth, Wilco, et Radiohead.



Sélections : Pascal Bussy / Caroline Cartier / Philippe Pierre-Adolphe

Mixage : Caroline Cartier

vendredi 23 octobre 2009

Berlin Alexanderplatz d’Alfred Döblin

Le Berlin Alexanderplatz d’Alfred Döblin (1878-1957)

est reparu cette année en France dans une nouvelle traduction de l’allemand signée Olivier Le Lay

457 pages - Gallimard


Franz Biberkopf sort de prison, où il purgeait une lourde peine pour avoir tué sa femme. Il est fermement décidé à mener désormais une vie honnête. Mais dès la rencontre avec Reinhold, souteneur et petite frappe sans scrupule, ce voeu pieux semble impossible à tenir. Mêlé à toutes sortes de trafics, Franz commence à en savoir trop sur Reinhold. Dès lors commence pour lui une lente et terrifiante descente aux enfers... Le roman d’Alfred Döblin, paru en 1929 à Berlin, est un monument unique de la littérature mondiale. Il capte les bruits de la ville, nous plonge dans la vie du petit peuple des prostituées et des malfrats, nous fait sentir les fracas d’une métropole qui happe ses habitants et broie ceux qui se perdent dans sa nuit. Nous sommes plongés dans les vertiges du Berlin des années 1920, tourbillon aussi fascinant qu’inquiétant.


Berlin Alexanderplatz a été adapté à l’écran à de nombreuses reprises, d’abord en 1931 par Piel Jutzi avec Heinrich George dans le rôle de Franz Biberkopf, puis en 1979 par Rainer Werner Fassbinder, qui en fit une série télévisée de 14 épisodes, longue de plus de 900 minutes.


L’Œuf du serpent d’Ingmar Bergman réédité en DVD chez Carlotta Films



Synopsis : Berlin, dans la semaine du 3 au 11 novembre 1923. Un paquet de cigarettes coûte 4 milliards de marks. C’est l’inflation galopante, le chômage, la misère et le désespoir. Au milieu du chaos, Abel Rosenberg se sent triplement étranger puisqu’il est juif, américain et chômeur. Alors qu’il se perd dans l’alcool, Abel découvre le corps de son frère suicidé d’une balle dans la bouche. Interrogé par le commissaire, il a l’intuition qu’on le soupçonne de plusieurs meurtres perpétrés dans le quartier. Il se réfugie auprès de Manuela, ancienne compagne de son frère qui joue un numéro dans un cabaret des bas-fonds. Ensemble, ils font une rencontre perfide et s’égarent dans la peur, menacés par un mal innommable qui « tel un oeuf de serpent, laisse apparaître à travers sa fine coquille la formation du parfait reptile »...


Distribution

David Carradine : Abel Rosenberg

Liv Ullmann : Manuela Rosenberg

Heinz Bennent : Hans Vergerus

Gert Fröbe : le commissaire Bauer


Date de sortie cinéma : 1977 - 2h00

Film disponible en DVD : 7/10/2009 (Distributeur France : Carlotta Films)


jeudi 22 octobre 2009

FESTIVAL MUSIC-ALLEMAND #09

Samedi 7 novembre 2009

de 20:00 à 06:00

Nouveau Casino

109, rue Oberkampf - Paris


Depuis 2001 le festival Music-Allemand met en avant toute la diversité et l’originalité de la scène musicale allemande en produisant des groupes « live » et des dj’sets.
S’inscrivant dans un véritable partage culturel européen, le festival présente chaque année la richesse musicale Allemande mettant en avant un éventail riche et varié de la scène germanique émergeante accompagnée de ses aînées. Après avoir produit des artistes tels que Mouse on Mars, Schneider TM, Jahcoozi, Khan, Die Golden Zitronen, Ada, Steve Bug, Kiki, Automat, Console…. cette année pour célébrer les 20 ans de la chute du mur de Berlin, Music-Allemand s’attaque à une programmation cent pour cent berlinoise.

Programmation 2009 :
- Pupkulies + Rebecca (Normoton)
- Masha Qrella (Morr Music)
- Stereo Total (Disko B, Bungalow)
- Mediengruppe Telekommander (Mute, Staatsakt)
- Phil Stumpf (Out of Orbit, Frozen North)
- Moustache VJ (L’Olive Rouge, Frères Moustache)

FMA invite le Club der Visionäre / Berlin:
- Club Der Visionaire DJ TEAM
- René Breitbarth (Treibstoff, Deep Data)
- Toby Deschamps (Deep Data)

Tarifs :
18 € en préventes
20 € sur place
12 € après 1h

Plus d'infos :

Le Corbusierhaus






http://www.corbusierhaus-berlin.de/

Shell Haus



Sur les bords du Landwehrkanal, se dresse le Shell - Haus, chef d’oeuvre de l’architecture de la république de Weimar.

Avant de pouvoir édifier cet édifice de bureau, à la physionomie révolutionnaire pour l’époque, l’architecte Emil Fahrenkamp dut revoir près de trois cents fois ses plans, avant que la commission d’urbanisme ne donne son aval en 1930.

En 1931, la maison Shell fut inaugurée. Sa façade ondulée en lignes décrochées put voir le jour grâce à l’emploi d’une ossature métallique, une première à Berlin. L’aile dynamique, visible du Landwehrkanal, a une hauteur de cinq étages dans sa partie inférieure, pour en atteindre progressivement dix.

Endommagée au cours de la seconde guerre mondiale, la maison Shell a subi des travaux successifs de restauration, qui respectèrent son aspect historique, et les aménagements intérieurs d’origine. En 1965 - 68, deux tours conçues par Paul Baumgarten lui furent adjointes sur son aile Nord.

Les derniers travaux eurent lieu de 1997 à 1999, et permirent à la compagnie de gaz berlinoise, GASAG, d’y installer son siège social.

Volksbühne am Rosa-Luxemburg-Platz


Des nouvelles de Stefan Zweig




Le voyage dans le passé

Traduction de Baptiste Touverey suivie du texte original en Allemand

172 pages

Editeur : Grasset & Fasquelle (29 octobre 2008)


Présentation de l’éditeur : Le voyage dans le passé est l’histoire des retrouvailles au goût amer entre un homme et une femme qui se sont aimés et qui croient s’aimer encore. Louis, jeune homme pauvre mû par une « volonté fanatique « tombe amoureux de la femme de son riche bienfaiteur, mais il est envoyé quelques mois au Mexique pour une mission de confiance. La Grande Guerre éclate. Ils ne se reverront que neuf ans plus tard. L’amour résiste t-il à tout ? A l’usure du temps, à la trahison, à une tragédie ? Dans ce texte bouleversant, jamais traduit en français jusqu’à ce jour, on retrouve le savoir-faire unique de Zweig, son génie de la psychologie, son art de suggérer par un geste, un regard, les tourments intérieurs, les arrière-pensées. les abîmes de l’inconscient.


Un soupçon légitime

Traduction de Baptiste Touverey suivie du texte original en Alleman

139 pages

Editeur : Grasset & Fasquelle (14 octobre 2009)


Présentation de l’éditeur : Un soupçon légitime est l’histoire d’un homme dont les passions vont causer le malheur de son entourage. John Limpley s’installe à la campagne avec son épouse et adopte un chien, Ponto. Adulé par son maître, l’animal se transforme en tyran... jusqu’au jour où il est délaissé, lorsque la jeune femme tombe enceinte. Le drame qui va suivre est d’autant plus tragique qu’il reste inexpliqué. Dans cette nouvelle angoissante, inédite en français, on retrouve le style inimitable de Zweig et sa finesse dans l’analyse psychologique. Comme dans Lettre d’une inconnue ou Le joueur d’échecs, il dépeint avec virtuosité les conséquences funestes de l’obsession et de la démesure des sentiments.


Biographie de l’auteur

Né en Autriche en 1881, mort au Brésil en 1942, auteur de romans, de pièces de théâtre et de poèmes, stefan Zweig excelle dans la nouvelle, l’essai et la biographie. Sont parus chez Grasset, entre autres les biographies de Magellan, Marie-Stuart, Marie-Antoinette et Fouchet, ainsi que trois tomes de sa correspondance, couvrant d’abord les années 1897-1919, puis 1920-1931 et enfin 1932-1942. Le voyage dans le passé est dans la lignée des célèbres nouvelles : Brûlant secret et La peur.

mercredi 21 octobre 2009

Parfois les brötchen croquent sous la dent



Parfois les brötchen croquent sous la dent

d’Hermann Kant

Traduit de l’allemand par Leila Pellissier - 48 pages

Editeur : Autrement - Publication : 2009


Résumé du livre : Ce récit s’enclenche lorsque le narrateur de ce court texte se met à tomber sous le charme des irrésistibles pains spéciaux fabriqués par Schwint, le maître boulanger de la rue dans laquelle il vient d’emménager. Brötchen, Schrippen et autres spécialités typiquement allemandes sont le fil conducteur de cette fable autour de la gourmandise et du désir. Pour couper court aux questions d’une voisine qui s’étonne de son appétit de brötchen, Farssmann se laisse aller au mensonge, prétendant ravitailler deux de ses collègues féminines. La même faiblesse le pousse à ne pas détromper le boulanger lorsque celui-ci, confondant livres et livres de comptes, le prend pour un libraire. Cela tombe bien d’ailleurs : Schwint est tout disposé à lui accorder le privilège d’un petit sac de brötchen mis de côté, le dispensant ainsi de faire la queue tous les matins, à condition que Farssmann lui procure un certain roman érotique chinois. Mais où trouver cet ouvrage ?

Teufelsberg



Teufelsberg (Montagne du Diable) est une colline artificielle de Berlin (au nord de la forêt de Grunewald) avec une histoire hors du commun. Haute de 80 mètres, elle a été érigée par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale avec les gravats de Berlin pendant les vingt années de reconstruction de la ville. Une estimation de la somme de gravats utilisée est de 12 000 000 m³, soit environ 400 000 bâtiments. Dessous se trouve une université Nazi militaire et technique conçue par Albert Speer, que les Alliés ont essayé de dynamiter, mais elle était si fortement construite que la couvrir de débris fut plus facile. Aujourd’hui c’est un lieu de ballade du dimanche très prisé des Berlinois qui offre un panorama unique sur la ville.


Lecture : Daniela Dröscher au Goethe Institut le 26/10



Lundi 26 octobre - 19h30 - Goethe-Institut
17, avenue d’Iéna- 75116 Paris
Entrée libre, réservation conseillée - Tél. : + 33 1 44 43 92 30

Modération et traduction :Alban Lefranc
Lecture en allemand par Daniela Dröscher, et en français par Alban Lefranc

Dans son premier roman «Die Lichter des George Psalmanazar» (éditions Berlin Verlag), Daniela Dröscher raconte l’histoire de George Psalmanazar, personnage cocasse, insolite et génial, qui fut peut-être l’imposteur le plus notoire du XVIIIe siècle. Elle nous offre un subtil mélange de récit biographique et de fiction dans un style tout aussi surprenant qu’époustouflant. La lecture à deux voix sera accompagnée d´une projection d´images en « live » conçues par l´auteur elle-même, et par son partenaire et scénographe Marc Bausback.Née à Munich en 1977,Daniela Dröscher a grandi en Rhénanie-Palatinat. Elle a fait des études de lettres, de philosophie et d´anglais à Trèves et à Londres et vit aujourd´hui à Berlin où elle écrit de la prose, des essais et des pièces de théâtre. Depuis 2005, elle coédite la revue «La mer gelée».

Berlin de Jason Lutes



Berlin - Tome 1 - La Cité des pierres

Résumé du livre : Berlin - La Cité des pierres est la première partie d’un captivant récit dont les personnages principaux sont le journaliste Kurt Severing et l’artiste peintre Marthe Müller. Ce roman graphique couvre une période de huit mois passés à Berlin, de septembre 1928 au 1er mai 1929, et reconstitue méticuleusement les espoirs et les combats de ses habitants, tandis que leur futur s’obscurcit à mesure que les idées nazies se développent.


Berlin - Tome 2 - Ville de fumée

Résumé du livre : Dans ce deuxième volume de la fresque épique imaginée par Jason Lutes au temps de la République de Weimar, nous retrouvons le peuple allemand aux prises avec les interrogations suscitées par les événements du 1er mai 1929. Désormais liés par la passion, le journaliste Kurt Severing et l’artiste peintre Marthe Müller poursuivent leur engagement esthétique et militant. Le développement des idées nazies semble irrésistible mais, devant la montée des discours guerriers, la vie nocturne de Berlin paraît plus active que jamais, entre boîtes de jazz et égéries lesbiennes. Crise économique, antagonismes politiques, élite indifférente et racisme ambiant, toute ressemblance avec l’époque contemporaine n’étant pas fortuite...


Editeur : Delcourt


Warum Berlin



Leila Garfield est une photographe française. Elle vit à Paris et Berlin. Elle a demandé à des Berlinois – habitants venus de tous pays – pourquoi ils étaient à Berlin et les a photographiés chez eux. Ça donne «Warum Berlin», un livre de photos en noir et blanc et de témoignages manuscrits, que vous pouvez vous procurer en la contactant sur son site.

mardi 20 octobre 2009

A voir, demain soir sur ARTE...














1946, automne allemand

Documentaire de Michaël Gaumnitz (France, 2009).

Avec la collaboration d’Anne Brunswic,

d’après Automne allemand, de Stig Dagerman.

Musique : Bernard Lubat et Marc Perrone. 80 mn. Inédit.


Automne allemand de Stig Dagerman

Editeur : Actes Sud-Babel


Présentation de l’éditeur : 1946. Un journaliste erre dans les ruines des villes allemandes anéanties par les bombardements. Il se nomme Stig Dagerman, il est là pour les besoins d’un reportage mais il est avant tout écrivain. Quelques semaines durant, il va observer, questionner, descendre dans les caves à la rencontre de ceux qui s’y terrent, s’interrogeant lui-même, méditant sur la souffrance et l’angoisse, la haine et la culpabilité. Peu à peu prend forme Automne allemand, ce livre qui, depuis sa parution chez Actes Sud en 1980, n’a cessé de s’imposer comme un témoignage de première force sur les conséquences de la défaite allemande et le destin de l’Europe.


Biographie de l’auteur : Journaliste, poète, romancier et nouvelliste, écrivain à la carrière tragique et fulgurante, Stig Dagerman est né en 1923 et s’est suicidé en 1954. Il est notamment l’auteur de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (Actes Sud, 1981).


Après 70 ans d’abandon, le Neues Museum de Berlin rouvre ses portes



Construit entre 1843 et 1855, selon les plans de l’architecte Friedrich August Stüler, élève de Karl Friedrich Schinkel, le Neues Museum est un des musées Nationaux de Berlin, dans l’Île des Musées. Il est un exemple de l’architecture néoclassique du XIXe Siècle. Partiellement détruit au cours des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, sa reconstruction a été dirigée par l’architecte britannique David Chipperfield. Il vient d’être inauguré ce vendredi 16 octobre 2009. Le musée expose les collections égyptiennes de l’Ägyptisches Museum, ainsi que celles de Préhistoire et l’Antiquité, comme avant-guerre. Au nombre des trésors exposés, on trouve le célèbre buste de la reine égyptienne Néfertiti.

http://www.neues-museum.de

Sur ARTE, hier soir...



Sasha Waltz & Guests
[Vu - magnifiquement filmé]
Sasha Waltz a toujours mis à l'honneur l'art et l'architecture. Pour la réouverture du Nouveau Musée berlinois, restauré par l'architecte britannique David Chipperfield, la chorégraphe a rassemblé les danseurs de sa troupe, la Sasha Waltz & Guests, et fait appel au Vocalconsort Berlin ainsi qu'à l'ensemble de solistes Kaleidoskop pour la pièce «Dialog 09». Les 70 danseurs, musiciens et chanteurs ont investi les lieux encore vides du musée et exploré successivement chacune des salles. De la salle dédiée à l'art égyptien à celle consacrée à l'antiquité grecque, Sasha Waltz imprégne sa représentation de la nature mythique du lieu.
http://www.sashawaltz.de

Suivi de :
Où est passé le Mur de Berlin ? [Pas vu]
Documentaire de Stefan Pannen et Elke Sasse (Allemagne, 2009). 90 mn
Etudiant à Berlin dans les années 80, le photographe japonais Takahisa Matsuura a mitraillé le Mur : vingt ans plus tard, il part à la recherche de ses vestiges.
http://www.mauer.jp/top_e.html

Berlin dans le texte...











En cette rentrée littéraire,
quelques romans dont l'action se déroule à Berlin...

Honecker 21
de Jean-Yves Cendrey
Editeur : Actes Sud

Résumé : Honecker 21, ou les vingt chapitres de la vie d’un Berlinois moyen. Homme ordinaire, il souffre de maux qu’il juge extraordinaires parce qu’il les croit uniquement les siens. Ce sont en fait les maux communs de notre florissante société, entre bureaucratie folle et libéralisme ricaneur, tyrannie patronale et laxisme sentimental, course au confort, égarements financiers, et bien sûr passages répétés par ces guichets de l’humiliation que sont les comptoirs des services après-vente... Charlot malheureux, jaloux, malveillant à l’occasion, Matthias Honecker n’est en fait que notre semblable, notre frère, qui nous donne de nos nouvelles ici et maintenant.


L’Autoportrait bleu
de Noémi Lefebvre
Editeur : Verticales

Résumé : Berlin-Paris. Un vol d’une heure trente durant lequel une femme se remémore, à travers un intense (et unique) monologue, son séjour berlinois et sa relation avortée avec un pianiste hanté par Arnold Schoenberg et son Autoportrait bleu. La narratrice rêve une histoire d’amour jamais concrétisée, au rythme d’allers-retours entre 2009 et les années 20 berlinoises.


Le livre des nuages
de Chloe Aridjis
Editeur : Mercure de France

Résumé : “Juste devant moi, dans cette rame de métro bondée, était assise une très vieille femme, presque centenaire je dirais, coiffée d’un foulard qui encadrait un large front, protubérant comme une planète en colère. Elle avait des yeux noirs enfoncés dans leur orbite et un visage carré aux lourdes mâchoires qui était remarquablement masculin. Tout semblait horriblement familier et j’avais l’impression d’avoir déjà vu ce visage, mais en noir et blanc. Plus je la regardais, plus j’étais certaine que c’était… oui, que c’était Hitler, Hitler en vieille femme dans ce métro berlinois… Aucun membre de ma famille ne me crut. C’était absurde, Hitler s’était suicidé dans son bunker en 1945, tout le monde savait ça…”
Tatiana a quatorze ans quand elle a cette terrifiante vision. Dix ans plus tard, elle revient à Berlin pour étudier, puis pour y vivre de petits travaux, pour rêver un peu, pour être seule. Elle flotte dans la vie, se promène sur un nuage, ne s’implique jamais nulle part. Son obsession, c’est cette ville et son horrible passé, la guerre d’abord, puis le Mur, la coupure. Elle va croiser d’autres fantômes, se mêler à eux dans les rues, le métro encore, les mystérieux souterrains côté Est, nous entraînant à sa suite dans des récits d’une grande poésie, même s’ils sont parfois très noirs. Jusqu’au jour où la violence va frapper….

Et un roman d'espionnage sorti en 2008, réédité en poche,
qui se déroule durant les semaines où le régime de la RDA a vacillé...

Brandenbourg
d’Henry Porter
Editeur : Calmann-Lévy
Réédite en poche : Points. Policier

Résumé : Septembre 1989 : la République démocratique allemande est en plein naufrage et la toute-puissante Stasi s’avère incapable de contenir la vague de rébellion qui menace le pays. Rudi Rosenharte a autrefois fait partie de l’élite de la Stasi. Il est aujourd’hui professeur d’histoire de l’art et mène une vie tranquille à Dresde. La Stasi le recontacte pour lui ordonner de se rendre en Italie à un rendez-vous fixé par Annalise Schering, son ancienne petite amie. Lui seul sait qu’Annalise est morte des années plus tôt. Il l’a vue, les veines tailladées, baignant dans son sang. Mais la Stasi ignore tout de cette mort et reste persuadée qu’Annalise détient des informations de la plus haute importance. Pour que Rudi accepte de s’impliquer, la Stasi abat une carte maîtresse : son frère jumeau sera maintenu en prison tant qu’il ne sera pas de retour avec les informations convoitées. Rudi n’a pas le choix...

lundi 19 octobre 2009

Berlin-Moscou-Berlin - Irina Liebmann

Rudolf Herrnstadt est considéré comme l’un des pères fondateurs de la RDA. Il fut aussi un homme de presse incontournable dans l’Allemagne des années 1930-1940, participant notamment à la création du Berliner Zeitung. Il commença sa carrière de journaliste dès 1924, fut envoyé comme correspondant à Prague, Varsovie puis Moscou, et revint à Berlin où il entra en contact avec l’Armée rouge. Il adhéra au parti communiste allemand en 1950 avant d’en être exclu en 1954.


Irina Liebmann retrace le parcours de cet homme, son père, qui, partout, s’efforça de défendre la démocratie malmenée en Europe. Plus qu’une biographie, Berlin-Moscou-Berlin est une véritable enquête qui offre un portrait détaillé de tout un pan de l’histoire du XXè siècle.


« Le père d’Irina Liebmann a vécu trois vies : il fut un excellent journaliste, un espion et le «Citizen Kane» de l’Allemagne de l’Est. Sa fille a désormais écrit sa biographie : une brillante liaison entre sa propre histoire, celle du monde et celle de l’Allemagne. » (Die Literarische Welt)


« Berlin-Moscou-Berlin se lit le souffle coupé. » (Berliner Zeitung)


Traduit de l’allemand par Marie-Claude Auger - 464 pages -

Editions Christian Bourgeois - 2009

Warum BERLIN-PARIS-BERLIN ?


BERLIN-PARIS-BERLIN. Et pourquoi pas PARIS-BERLIN tout simplement ?
Parce que PARIS-BERLIN c'est déjà 1 magazine franco-allemand, une émission télé sur ARTE...
Parce que j'avais encore en tête le titre du livre d'Irina Liebmann BERLIN-MOSCOU-BERLIN, lu cet été...
Parce que aussi, peut-être, j'aime BERLIN 2 fois plus que PARIS ?