vendredi 27 novembre 2009

La Femme de midi - Julia Franck



Titre original : Die Mittagsfrau

Traduction : Elisabeth Landes

Editeur : Flammarion (2009) - 370 pages


Résumé du livre : 1945. Stettin est occupée par l’Armée rouge. Dans une gare allemande parmi une foule de fugitifs se trouvent Alice et son petit garçon de sept ans, Peter. Quelques instants plus tard, Alice abandonne son enfant sur le quai, pour ne plus jamais revenir. Mais que s’est-il vraiment passé ce jour-là ? L’auteur de ce roman qui a bouleversé l’Allemagne remonte dans le Berlin des années 20, les clubs de jazz, l’alcool, la drogue et l’amour fou, puis l’irrésistible ascension de l’idéologie nazie, pour tenter de comprendre comment une mère a pu commettre un acte aussi inexplicable que désespéré.


Julia Franck est née en 1970 à Berlin Est. Après avoir étudié la littérature allemande et américaine à l’université libre de Berlin, elle a vécu aux États-Unis, au Mexique et au Guatemala. Julia Franck a ensuite travaillé comme éditeur et journaliste pour de nombreux journaux et magazines. La Femme de midi est son premier roman traduit en français.


Anecdote : La mère de Julia Franck (actrice de théâtre à Potsdam, proche des dissidents de l’ex-RDA) était amie avec l’actrice Eva-Maria Hagen dont la fille Nina Hagen fut la baby-sitter de Julia et de sa soeur jumelle.


La Femme de Midi a reçu le «Deutschen Buchpreis 2007».

jeudi 19 novembre 2009

Berlin dans le texte... (2)

La Trilogie berlinoise de Philip Kerr

L’été de cristal - La pâle figure - Un requiem allemand

Traduction : Gilles Berton

Editions du Masque (2009)

836 pages


Publiés pour la première fois dans les années 1989-1991, L’été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand évoquent l’ambiance du IIIe Reich en 1936 et 1938, et ses décombres en1947. Ils ont pour héros Bernie Gunther, ex-commissaire de la police berlinoise devenu détective privé. Désabusé et courageux, perspicace et insolent, Bernie est à l’Allemagne nazie ce que Phil Marlowe était à la Californie de la fin des années 30 : un homme solitaire témoin de la cupidité et de la cruauté humaines, qui nous tend le miroir d’un lieu et d’une époque.


Résumé du livre : L’été de cristal se situe en 1936, alors que l’on « nettoie » Berlin en prévision des J.O. Bernie Gunther, ancien membre de la Kripo devenu détective privé n’est pas sans ressembler à Philip Marlowe, le modèle culte de tous les privés. Son enquête (meurtre de la fille d’un industriel et disparition de bijoux) le conduit à se laisser interner au camp de Dachau... Dans La pâle figure, situé en 1938, il est victime d’un chantage de Heydrich qui veut le contraindre à réintégrer la police. Un requiem allemand, le plus noir des trois, commence en 1947 dans Berlin en ruine et divisé en secteurs d’occupation. La Trilogie berlinoise, tout en respectant les règles du genre policier, offre un portrait glaçant et puissamment évocateur de Berlin au quotidien à l’ère nazie.



La Fenêtre berlinoise de Saša Ilic

Traduit du serbo-croate par Alain Cappo

Editeur : Gaïa (2009)

352 pages


Résumé du livre : Envoyé à Berlin par une O.N.G. de Belgrade, un jeune homme vient recueillir les mots des exilés, ceux que la guerre ou les aléas de l’Histoire ont déplacés d’une nation à l’autre, d’une vie à l’autre. Se laissant guider par le hasard, il va de rencontre en rencontre. Sur un banc d’Alexanderplatz, il croise la destinée de Viktor Greber, vieil homme à la générosité attentive, convoquant le fantôme d’une chanteuse de cabaret des années 30 ou les traits d’un amour disparu dans la tourmente de l’ex-Yougoslavie. Dans les couloirs du métro, il suit la silhouette d’Ana Djadic, une marionnettiste de théâtre qui ne se confie qu’à ses pantins.


Saša Ilic capte les pulsations de Berlin et de ces vies invisibles. Pierre après pierre, il fait tomber les murs du silence et de la douleur, et rend leur place aux déclassés, aux oubliés, en ouvrant grand les fenêtres sur leurs existences.


mercredi 18 novembre 2009

Wesendonck-Lieder - Richard Wagner


pour voix de femme

et piano ou orchestre


Cycle de 5 chants composé

par Richard Wagner au moment

où il composait La Walkyrie,

en 1857-1858.


Cette œuvre, ainsi que l’Idylle

de Siegfried,sont ses deux

compositions hors opéra

encore régulièrement jouées.



Der Engel (L’Ange)

Stehe still! (Reste tranquille !)

Im Treibhaus (Dans la serre) Studie zu Tristan und Isolde

Schmerzen (Douleurs)

Träume (Rêves) Studie zu Tristan und Isolde


Enregistrements recommandés :

Christa Ludwig et le Philharmonia Orchestra,

dirigé par Otto Klemperer (EMI) - 1962

Waltraud Meier et l’Orchestre de Paris,

dirigé par Daniel Barenboim (Elatus) - 1988

mercredi 11 novembre 2009

Dominique de Rivaz - Sans début ni fin, le chemin du mur de Berlin

Photographies : Dominique de Rivaz - Préface de Jean Roudaut

Noir sur blanc, Lausanne (Suisse) - Benteli, Wabern-Berne (Suisse)

Collection Documents - Parution : octobre 2009 - 288 pages


Le mur de Berlin est tombé il y a vingt ans. Que reste-t-il aujourd’hui de ce symbole du rideau de fer ? Entre fascination morbide et attachement à ses restes épars, comment se situer face à cet espace emblématique ? De novembre 2006 à janvier 2007, la cinéaste suisse Dominique de Rivaz a suivi à pied le tracé originel du mur de Berlin, au long de ses 155 kilomètres. Elle en ramène des photographies qui révèlent les traces du mur, évidentes ou suggérées, à travers l’espace urbain et la campagne berlinoise. En thématisant la fragmentation et la disparition, la photographe montre que le mur, vingt ans après sa chute, est à la fois absent et présent dans la ville et le regard de ses habitants.


« Dominique de Rivaz a compris qu’il n’importait pas de photographier des fragments du mur, ni même simplement ses ruines, mais ses traces. Le caractère oppressant des murs est restitué par la pluie, la boue, la neige, la glace. Les marques, comme des cicatrices, traversent les champs, les routes, les maisons. Invisible, ou seulement rappelé, le mur fut tranchant, jusqu’à ce que des tags rendent vivant le ciment mort ; il s’étire par tronçons, puis se coude brusquement pour toujours maintenir un bon angle de tir sur le fugitif » (Jean Roudaut, préface).


mardi 3 novembre 2009

Goncourt 2009 : Trois Femmes puissantes de Marie NDiaye

Marie NDiaye vit aujourd’hui à Berlin.
Elle expliquait son choix, en août dernier,
dans un entretien accordé à Télérama :

« […] Pourquoi vivez-vous désormais à Berlin ?
L’envie de partir était ancienne chez Jean-Yves* et moi, et l’élément déclencheur a été certainement les dernières élections présidentielles. Nous n’avions plus du tout envie d’être là, dans cette France qui venait d’élire Sarkozy. J’ai vraiment l’impression maintenant que Berlin est devenue ma ville, c’est à elle que je pense lorsque je dis : rentrer à la maison, et de plus en plus à mesure que j’apprends la langue et que des pans entiers de connaissance se dévoilent peu à peu, à travers la lecture, encore difficile cependant, de la presse, des affiches, de toutes les phrases qu’on rencontre dans une ville. Je me sens profondément bien à Berlin. […] »
* Jean-Yves Cendrey, son compagnon

Propos recueillis par Nathalie Crom (Télérama n° 3110)
Retrouvez l’intégralité de l’entretien à l’adresse suivante :

http://www.telerama.fr/livre/marie-ndiaye-je-ne-veux-plus-que-la-magie-soit-une-ficelle-litteraire,46107.php

Trois femmes puissantes de Marie Ndiaye
Editeur : Gallimard - Publication : 20/8/2009

Résumé du livre : Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s’appellent Norah, Fanta, Khady Demba. Norah, la quarantaine, arrive chez son père en Afrique. Le tyran égocentrique de jadis est devenu mutique, boulimique, et passe ses nuits perché dans le flamboyant de la cour. Fanta enseigne la français à Dakar, mais elle a été obligée de suivre en France son compagnon Rudy. Rudy s’avère incapable d’offrir à Fanta la vie riche et joyeuse qu’elle mérite. Khady Demba est une jeune veuve africaine. Sans argent, elle tente de rejoindre une lointaine cousine, Fanta, qui vit en France. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible.

20 ans de la chute du mur



Expo en plein-air sur Alexanderplatz

Ce soir : Un mur à Berlin

Documentaire de Patrick Rotman (France, 2009) - 110 mn - Inédit

Dans un film documentaire réalisé pour France 2, à l'occasion du vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, Patrick Rotman montre et explique à l'aide de nombreuses images d'archives, ce que fut l'histoire du "Mur de la honte" de 1961 à 1989.