jeudi 26 janvier 2012

Mélancolie vandale de Jean-Yves Cendrey

Dans Berlin réunifiée, Kornelia Stumpf, cinquante-trois ans, fille d'un fervent communiste ex-employé de la Stasi, traverse dans les deux sens un Mur qui n'existe plus en proie à des nostalgies bancales et à des désirs désordonnés, entre sexe de la dernière chance et douteuses extases matérielles. Hommage grinçant et désabusé à une ville emblématique, un roman baroque et tragique en forme d'élégie qui, laminant les mythologies de la défunte RDA comme les illusions de l'Allemagne nouvelle, dresse l'impitoyable cartographie d'un monde gangrené par une mémoire désormais assujettie à une marchandisation décomplexée et vorace.

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