NEUER TANZ COMPAGNIE
"ICH SAH: DAS LAMM AUF DEM BERG ZION, OFFB. 14,1" création
AVEC LE GOETHE INSTITUT
(Et je vis l’agneau sur la montagne de Sion. Apocalypse 14.1)
Plasticien, formidable homme de spectacles, philosophe dans la lignée des cyniques grecs, et tout autant casseur, enragé et cruel, l’Allemand VA Wölfl construit son oeuvre comme des machines à exploser. Totalement délirant
LA SUBVERSION VA WÖLFL
Au milieu des années 1980, VA Wölfl s’éloigne des arts plastiques et kidnappe la danse. Il lui faut du vivant, des créatures de chair, pour montrer les ravages que provoque dans les esprits et les corps le refus actuel de penser de nos sociétés. L’artiste travaille la question des nouveaux territoires des addictions quotidiennes, l’anesthésie générale des émotions, la mort du libre arbitre – en abordant des sujets aussi divers que la finance internationale, le parking des centres commerciaux, le sacrifice, la guerre… On voit comment les pulsions éclatent le geste et le tétanisent. Comment les cervelles en surchauffe, victimes de courts-circuits permanents, déversent un magma ininterrompu de matière sonore, chansons, paroles stéréotypées, hurlements et pleurs soli taires. La banalité hystérique d’un vide aveuglant. Le spectateur se sent aspiré, possédé. La peur est au rendez-vous. L’ogre VA Wölfl est à la manoeuvre et jubile. Concept, processus et narration, il tient tout en laisse. Les danseurs, conscients d’une aventure stupéfiante, se défoncent sans compter.
Dominique Frétard
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