Finding Berlin

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Ingo Schulze : Adam et Evelyne

Fin de l’été 1989, vacances au bord du lac Balaton. Soudain, la Hongrie ouvre ses frontières, et l’Ouest devient accessible. – Adam a du succès auprès des femmes. Adam aime les belles femmes. Et quand elles portent ses créations, il les désire toutes. Il aime Evelyn, mais elle le suprend en flagrant délit avec une autre. Au lieu de faire le voyage avec Adam, c’est avec une amie et le cousin de celle-ci qu’Evelyn se rend en Hongrie, au bord du lac Balaton. Avec sa vieille Wartburg, Adam suit la trace de la Passat rouge. Ingo Schulze joue avec le mythe biblique d’Adam et Eve et signe ici une grandiose tragicomédie.

Editeur : Fayard - 330 pages

Idylle avec un chien qui se noie

Deux hommes se promènent le long du Rhin, plongés dans une discussion sur la littérature. L’un est écrivain, l’autre son éditeur. On est au coeur de l’hiver, l’ancien bras du fleuve est gelé, pourtant le foehn souffle, annonciateur du printemps. De loin, les promeneurs aperçoivent soudain un grand chien noir qui court à leur rencontre sur la glace, mais elle cède sous son poids et il tombe à l’eau. Pendant que son ami part chercher du secours, l’écrivain rampe jusqu’au chien qui s’agrippe à sa manche. Très vite, il comprend qu’il risque de sombrer avec lui. Pourquoi ne renonce-t-il pas, pourquoi refuse-t-il, au mépris de sa vie, de laisser le dernier mot à la mort ?

Michael Köhlmeier a perdu sa fille aînée après une chute mortelle en montagne. Comment la retrouver par l’écriture sans que sa mort devienne un objet littéraire, c’est tout l’enjeu de ce livre admirable.

Traduit de l’allemand par Stéphanie Lux - Editions Jacqueline Chambon, 2011

Zwei Männer spazieren am Rhein-Ufer entlang, ins Gespräch vertieft. Es ist tiefer Winter, die Seitenarme des Flusses sind zugefroren, doch der Föhn spielt Frühling, es taut. Von weitem sehen die beiden einen großen schwarzen Hund über das Eis auf sie zulaufen. Plötzlich bricht er ins Eis ein. Der Hund kämpft um sein Leben. Einer der Männer holt Hilfe. Der andere, er ist Schriftsteller, bleibt alleine mit dem Hund. Er bricht einen großen Ast von einer Weide und kriecht auf diesem zu dem Hund. Er fasst ihn an den Vorderläufen. Der Hund verbeißt sich in seinem Ärmel. Er wird den Hund nicht retten können. Doch der Tod hat vor einigen Jahren eine so tiefe Wunde in sein Herz geschlagen, dass er ihm unter keinen Umständen dieses Leben überlassen will. Er hält den Hund verzweifelt fest, auch als der sich schon längst nicht mehr rührt. Michael Köhlmeier kann, was nicht viele können: in einer ganz kleinen Geschichte eine ganz große erzählen.

Deuticke Verlag, Wien 2008